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Vous êtes ici : Infection et inflammation Chronique (2IC)FR

Jeanne Tamarelle, doctorante en santé publique

Jeanne Tamarelle est doctorante en 2e année en Santé publique, au laboratoire B2PHI, Biostatistique, Biomathématique, Pharmacoépidémiologie et Maladies Infectieuses (INSERM/Pasteur/UVSQ) et travaille sur l'étude i-Predict.

« En épidémiologie, il s’agit d’étudier l’état de santé des populations en général grâce à des analyses statistiques sur des données, de modéliser les phénomènes infectieux afin d’élaborer des stratégies de santé publique, explique la doctorante. Pour ma part, je travaille sur l’étude i-Predict (Prévention des complications liées à Chlamydia trachomatis, ndlr), pour laquelle nous devons générer des données concernant les infections à Chlamydia et les facteurs qui vont l’influencer ».

Dans ce cadre, des questionnaires sont remplis par les jeunes femmes qui participent à l’étude, lesquelles réalisent également des auto-prélèvements vaginaux, à partir desquels une base de données est constituée et qui fera l’objet d’analyse. L’objectif est de cerner les facteurs de risque des infections sexuellement transmissibles à Chlamydia.

L’hypothèse à vérifier est la suivante : si un dépistage systématique des jeunes femmes de 18 à 24 ans était mis en place tous les 6 mois, on détecterait davantage les IST à Chlamydia. Cela permettrait d’endiguer les éventuelles complications. Aujourd’hui, le dépistage systématique ne s’impose pas de lui-même, d’où la nécessité de réaliser cette étude.
Deux groupes comparatifs sont établis :
  • un groupe dit « Témoin » non-dépisté dans le cadre l’étude
  • un groupe dit « Intervention » dépisté tous les 6 mois avec un traitement si nécessaire
L’étude qui portera sur 4000 jeunes femmes a réalisé pour le moment l’inclusion de 600 personnes. Sous la co-direction d’Elisabeth Delarocque-Astagneau, enseignante-chercheuse épidémiologiste, Jeanne prépare sa thèse intitulée « Infections à Chlamydia trachomatis et microbiote vaginal ». Son co-directeur de thèse est Jacques Ravel, un chercheur américain de l’université du Maryland (Baltimore), spécialisé dans la microbiologie. « Ma thèse s’enrichit d’une approche et d’une méthodologie pluridisciplinaires grâce à cette co-direction », conclut Jeanne Tamarelle.
 

La recherche, toujours innovante


Plusieurs activités jalonnent le quotidien de Jeanne : suivi de l’étude i-Predict, travail sur les données existantes,  publication d’articles, présentation des résultats, conférences, colloques, revue de littérature, recherche à l’UVSQ ou à Baltimore, etc.
« À la fin de mon double cursus à Science Po et l’UPMC, je voulais faire de la recherche. J’ai choisi la santé publique car il y a des questions scientifiques très fortes derrière. Après un Master (CNAM/Institut Pasteur) en Santé publique, j’ai intégré le laboratoire B2PHI et j’ai pu orienter mon sujet de thèse vers une question qui m’intéressait fortement. Avec l’étude i-Predict, l’application de notre recherche est palpable, puisqu’elle a une application directe sur la santé des jeunes, y compris des étudiants En tant qu’étudiant, on contribue à la recherche académique et au rayonnement de notre université, donc c’est important que les étudiants participent à cette recherche, portée par l’UVSQ ».
Informations complémentaires
L’UMR1181 lance sa nouvelle étude sur l’infection sexuellement transmissible à Chlamydia : i-Predict, sous la direction d’Elisabeth Delarocque-Astagneau et adossée à la cohorte d’étudiants i-Share. L’étude i-Predict a pour but d’évaluer si un dépistage systématique et un traitement des infections génitales à Chlamydia chez les jeunes femmes permettrait de réduire les risques de complications de cette infection. http://www.uvsq.fr/i-predict-la-nouvelle-etude-qui-s-interesse-a-chlamydia-387414.kjsp?RH=1422281945716